« Les récentes décisions des tribunaux algériens de condamner les chrétiens accusés de blasphème et de prosélytisme à des peines de plusieurs années de prison et de sceller les églises protestantes qui ont été fermées de force démontrent que le pays va dans la mauvaise direction. »
La justice algérienne a récemment rendu plusieurs verdicts à l’égard de chrétiens. Et pour la commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF), ces décisions « restreignent la liberté religieuse des chrétiens dans le pays ».
Le 22 mars dernier, Hamid Soudad a été condamné à cinq années d’emprisonnement pour avoir insulté le prophète. Le 6 juin, Rachid Mohamed Seighir, pasteur et propriétaire d’une librairie, a été condamné à un an de prison pour « impression, stockage ou distribution de documents pouvant ‘ébranler’ la foi d’un musulman ». Le 4 juin dernier, un tribunal a ordonné le scellement de trois églises protestantes, qui avaient été fermées par le gouvernement en 2020.
Pour la présidente de l’USCIRF, Nadine Maenza, « le pays va dans la mauvaise direction ».
« Les récentes décisions des tribunaux algériens de condamner les chrétiens accusés de blasphème et de prosélytisme à des peines de plusieurs années de prison et de sceller les églises protestantes qui ont été fermées de force démontrent que le pays va dans la mauvaise direction. »
Le commissaire de l’USCIRF, Frederick A. Davie, dénonce quant à lui des « tentatives flagrantes de priver les chrétiens algériens de leur droit à la liberté de religion et de conviction ».
« Ces décisions de justice sont des tentatives flagrantes de priver les chrétiens algériens de leur droit à la liberté de religion et de conviction. Nous encourageons les responsables du gouvernement américain à assister aux appels pour ces décisions afin de démontrer notre ferme engagement en faveur de la liberté religieuse des chrétiens et de toutes les minorités religieuses en Algérie. »
M.C.